23 août 2010 (ARGENTINE)

C’est comment le monde à 3800m d’altitude ?

13-14 avril -4h / 3800m d’altitude / Le + grand bleu du voyage

Réveil difficile après la bonne soirée de la veille … La nuit a été trop courte, on n’a plus l’habitude ! On plie bagages et c’est reparti pour explorer la région. Objectif de la journée, monter toujours + haut pour découvrir un phénomène local : les déserts de sel.

Pour atteindre las Salinas Grandes situées sur un immense plateau à 3800m d’altitude, il nous faudra passer par un col à 4170m. On se dope d’homéopathie de coca et on applique très consciencieusement le conseil de Federico : un petit caillou pris au pied de la montagne à placer sous la langue.

La vallée est fascinante : paysages désertiques parsemés par endroit de touches de verdure et donc d’une habitation. Il nous faut à peine 45′ de montée pour atteindre le col. Tout le monde va bien. Merci le caillou, merci la coca ! On sent tout de même la rareté de l’oxygène. C’est pas le moment de faire un sprint ! Dire qu’on est quasiment à la même altitude que le Mont Blanc, tout un symbole …

Descente sur le salar. Moment d’émotion, depuis le temps qu’on en entend parler de ces déserts de sel ! C’est aussi un aperçu de ce qu’on aurait dû vivre en Bolivie avec le salar d’Uyuni.
Il est à la hauteur de tout ce qu’on aura pu nous dire. Phénomène naturel incroyable : immensité blanche dure comme du béton, luminosité extrême, soleil de plomb (forcément il est midi), réverbération totale. Imaginez 120km² de surface blanche, un horizon de montagne marron glacé et le reste est un ciel immense comme une coupole bleu au-dessus de nos têtes. Cette ambiance fait complètement perdre les notions de distance.

Au milieu de cette immensité, nous sommes seuls, ou presque : la seule voiture que nous croiserons est remplie de Clermontois ! Nom de nom, ils sont partout ces gaulois !
Ca cogne et la luminosité brûle les yeux malgré les lunettes de soleil, on ne traîne pas. Direction San Antonio de las Cobras et nous retrouvons ces chers chemins caillouteux. C’est reparti pour du 4*4 en ford mondeo et des masques de beauté en poussière.

Oh miracle, sur cette route perdue au milieu de ce plateau désertique, nous tombons sur un hameau avec un petit resto. El Mojon regroupe 5 familles et tout y est : la petite église ravissante, le four au centre, le garde manger, le resto et même l’antenne pour les téléphones portables ! Un grand potager pour les légumes, les lamas pour le lait, la viande et la laine. Que demander de + ?

L'antenne spéciale GMS

Sandro nous accueille avec discrétion et nous fait visiter son village. Il est en train de construire des chambres d’hôtes en briques de terre faites sur place. Les tables et le bar du resto sont, elles, en briques de sel. Original ! On craque pour ce petit bijou, surtout Papy qui imagine y faire sa résidence secondaire. Tentative de négociation avec un Sandro ébahi qu’un européen puisse avoir envie de vivre là.

Nous arrivons à San Antonio en fin de journée, épuisés par la route caillouteuse et l’altitude. Le petit caillou et l’homéopathie nous évitent le mal des montagnes mais la fatigue s’installe à cause du manque d’oxygène. Mamie a un gros coup de mou. Vraie frayeur ! On s’allonge, on s’homéopathe et ouf, on respire.
Unique ville du plateau, San Antonio n’a aucun intérêt si ce n’est son hébergement et un coucher de soleil stupéfiant. 20′ de spectacle d’un ciel en feu.

Après une bonne nuit, nous redescendons sur Salta par la quebrada del Toro pour voir les infrastructures del tren de las nubes. La route est longue, paysages toujours aussi fabuleux avec ses roches de toutes les couleurs mais le coeur n’y est pas. Nous retrouvons les nuages passés sous la barre de 2000m d’alt.

Cette région de Salta est un de notre vrai coup de coeur. C’est beau, splendide, fascinant. On repartira d’ici, pour notre prochain voyage, continuer la route des Andes …

1 commentaire

de Xtof
Posté le 24/08/2010 à 10 h 14 min

Effectivement, le RSS a foiré !!
Je le réactive correctement si vous continuez à nous raconter votre vie à Mouvaux, les maitresses de l’école Jeanne d’Arc, le chiffre de Nocibé à Noël, les soirées Leffe de Vévé …Sinon pas la peine ;-)

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