11-12 avril -4h / 2000m d’altitude / Grand bleu 20°C

Sur les bons conseils de Federico, nous prenons la route jusqu’à Purmamarca, au nord de Salta. Heureusement, c’est goudronné ! Nous saturons des secousses et de la terre qui s’infiltrait partout.

Au crépuscule, nous atteignons enfin ce petit village de 300 âmes, idéalement situé au pied de la colline aux 7 couleurs. Etonnante vallée fertile au milieu d’un paysage sec, ultra sec.

Au réveil, c’est le choc des couleurs : ciel immense bleu intense, prairies-cactus-arbres verts, montagnes telles une palette d’artistes où s’affrontent ocre, rouge, vert-gris. Et toujours cette érosion qui fait apparaître des formes bizarres.

Ballade au milieu des cactus. Ambiance désertique où l’on ressent la rudesse du climat d’altitude, le manque d’eau et l’ensoleillement intense.

Le gros problème de ces sites fantastiques est l’invasion des plastiques. Les millions de sachets éparpillés dans la nature qui ont permis la réinsertion des cabas dans nos supermarchés ne sont pas un mythe ! C’est d’autant + flagrant ici qu’une des manies des Andes datant des temps anciens est de jeter ses déchets dans la montagne, les pluies torrentielles se chargeant de la purifier. Chose sûrement très valable avant l’avènement du satané plastique ! Bilan, un cactus sur 10 est orné de la sacherie locale.
En bonne scout, je tente de contribuer à l’écologie locale. Grain de sable dans l’immensité désertique …

Après s’être dégourdis les jambes et sentant la pression montée avec la date du retour très très proche (J-3 pour Hervé), nous déambulons sur les marchés artisanaux en recherche de souvenirs en tout genre.

On craque littéralement pour Purmamarca. Comme à Cachi, il y règne une quiétude incroyable qu’on y resterait bien une dizaine de jours.

En +, c’est le grand luxe. Depuis l’arrivée de Papy et Mamie, resto midi et soir et hôtel on ne peut plus confortable ! Finis les lits superposés, les filles ont leur chambre, on retrouve du 160*200 et chacun sa salle de bain. Wahou, c’est un 1er pas vers la réintégration dans notre vie occidentale.

La vallée d’Humahuaca est splendide et toute en couleurs et encore très différente de ce qu’on a pu voir 200 km + bas, dans la quebrada de Cafayate. Nous poussons jusqu’à Tilcara dont le seul intérêt est de visiter l’ancien village inca qui a été très bien restauré.

Cette cité était un des places fortes de la résistance inca face à l’invasion espagnole. Jusqu’à 5000p ont vécu dans ces petites maisons. Chacune a sa cour, 1 ou 2 pièces et la porte comme seule ouverture. Vus les dimensions, ils ne devaient pas être bien grands !

La vue sur la vallée est splendide !

N’ayant pas le courage de pousser jusqu’à la quebrada d’Humahuaca, pourtant classée au patrimoine mondial de l’Unesco, nous nous contentons des montagnes arborant sur leurs flancs ces formes de couleurs jaunes et ocres.

Le dernier soir, pour parfaIre ce court séjour dans notre village coup de coeur, le hasard nous fait rencontrer une famille de voyageurs qui sort de l’ordinaire : Arnaud et Estelle en sont à leur 10ème mois de voyage. 5 mois de tandem au Québec et Californie, 5 mois de vadrouille en van entre Chili-Argentine-Bolivie, le tout accompagné de leurs 4 beaux enfants Natanaël, Gabriel, Noé et Eva qui ont respectivement 12, 10, 5 et 3 ans. Chapeau bas !
Nous voilà partis dans des discussions passionnées de baroudeurs. On adore ! Le tout dans une ambiance andine +++ avec des musiciens qui nous emportent au rythme joyeux de la flûte de pan et du charango (petite guitare).
Victoire, Natanaël et Gabriel font un concours de blagues et se racontent leur cour de récréation qui leur manque tant. Eugénie, Noé et Eva se courent après et dansent au milieu des tables au grand désespoir de la patronne qui espérait + de calme pour ses autres tables. Un argentin nous chante Aznavour. Papy et Mamie se laissent emporter dans une danse. On est heureux, soirée 100% gaïeté !

photos en attente

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